Les Réenchanteurs Associés

Les chroniques sonores des Réenchanteurs Associés

Rubrique consacrée au réenchantement, à l'expression de la vie dans ce qu'elle a de merveilleux, d'unique, d'édifiant, afin que nous choisissions notre camp : celui des veilleurs de valeurs et des passeurs de lumière et d'espérance. Quelques minutes pour prendre le temps de vivre, pour renouveler son regard sur le précieux de la vie, pour renouer avec les simplicités originelles hors desquelles il n'est point de plénitude possible.
À bon réenchanteur, salut !

VOUS AVEZ UN MESSAGE :

Encore et encore…
Ce qu'une petite voix nous murmure dans la petite vie de tous les jours…
Anne Herrenschmidt Kohler (Groupe Madison)
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Dans cette interpellation joliment interprétée sur fond de piano, qui agit comme une petite musique à la fois délicate et insistante (notre petite musique intérieure ?), Anne Herrenschmidt Kohler invite à reconsidérer les fondamentaux qui font le sens et la saveur de notre vie. Tout ceux qui redoutent de voir leur idéal broyé par un emploi du temps trop programmé, aimeront écouter cette “échappée belle” qui résonne un peu comme une ritournelle d'école buissonnière… À écouter et à réécouter quand on a l’impression que notre vie nous échappe. « Du temps pour réfléchir sérieusement à toutes ces questions qu'on se pose sans avoir vraiment le temps d'y répondre… » Cet extrait musical fait partie de l'excellent CD “One Fine Day” du groupe Madison (disponible sur notre site). Merci à Madison d'avoir autorisé la restitution intégrale sur notre site de ce morceau… de bravoure et de poésie !
Le meilleur ami qui puisse exister et qui est toujours là…
Album « Là devant Toi » (2002) - Passer du doute qui retient à la joie qui entraîne…
Anne Herrenschmidt Kohler (Groupe Madison)
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La voix veloutée de Anne H. Kohler vient nous murmurer à nouveau quelques confidences du bord de l'être, quand la solitude est sur le point de nous faire basculer, comme le “D” du sombre hasard (Doute, déception, déprime, deuil…), et que l'on se décide à lui substituer le “J” du Jeu authentique de la vie (Joie, jubilation, jeunesse du cœur, jardin secret, joyau de l'âme, justesse de comportement, Jésus et sa promesse d'amour et de joie complète). C'est le message d'une espérance invincible qui trouve ses racines et son envol dans la foi, en mettant de la présence dans l'absence, le baume de la paix du cœur sur nos souffrances, et Dieu dans notre vie ! Cet extrait musical fait partie du CD “Là devant Toi” du groupe Madison. Merci à Madison d'avoir autorisé la restitution intégrale sur notre site de ce morceau à écouter et à réécouter quand on se sent triste et vraiment seul…
« À chaque moment, j'oublie une chose que je devrais vous dire »
Rainer Maria Rilke - Le rendez-vous… Texte dit par François Garagnon
« LETTRE À UNE AMIE VÉNITIENNE »
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Novembre 1907. Le poète autrichien Rainer Maria Rilke arrive à Venise, il est accueilli par Adelmina Romanelli, une jeune fille qui tient avec sa famille une pension sur les Zattere. Dès le premier regard, « Mimi » est éprise du poète. Fasciné par sa beauté, il lui écrit des lettres, même vivant sous le même toit. Mais il n’oublie pas qu’il est père de famille, et part bientôt retrouver en Allemagne sa femme et sa fille. Au travers de la correspondance écrite, leur relation prend la direction d’une amitié féconde, d'une exquise délicatesse. Mais le poète est pris par l’écriture d’un nouveau roman, « les Cahiers de Malte Laurids Brigge », et prend ses distances… Cette lettre d’une élégance toute romantique exprime la délicatesse de cœur d’un être assez sensible pour retenir de l’autre ce qui précisément ne saurait se définir : le frémissement d’une présence, la connivence qui se passe de mots, l’attente à la fois intense et sereine, et jusqu’à la présence dans l’absence. Contraire de l’élan captatif, il s’agit d’un amour de bienveillance et de courtoisie, amour paisible et pur, non dénué d’une certaine ferveur mystique. Si l’âme éprise s’efface, c’est pour mieux révéler l’autre dans la splendeur de sa liberté et la plénitude de sa présence.
L'art d'aimer
Le temps que grèvent les difficultés n'est jamais perdu…
Rainer Maria Rilke - dit par François Garagnon
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Cette lettre écrite par Rilke à Friedrich Westhoff n'appartient pas aux célèbres Lettres à un Jeune Poète, du même auteur, bien que l'on retrouve le ton noble et grave sur les choses de la vie et de l'amour, tel que Rilke a l'élégance de nous les restituer. Il est question de “prendre l'amour au sérieux, le souffrir, l'apprendre comme un travail”, au lieu de le prendre, comme la plupart des hommes, comme un jeu ou un divertissement. Et c'est toute une pédagogie du cœur, tout un art d'aimer qui sont exprimés sobrement ici. Rilke fait la part de la solitude, de l'intériorité, de l'attention, comme conditions de la félicité et de la durée en amour. « Crois-moi : plus on est, plus riche est tout ce que l'on vit »…