Avec la sobriété, la justesse de ton et l'intériorité qui est la sienne, Laurent Terzieff rapporte des paroles d'Aragon de manière magistrale et bouleversante. En rendant à Terzieff un ultime hommage (Terzieff a rejoint les étoiles le 2 juillet 2010), Olivier Py, directeur du théâtre de l'Odéon, disait que « sa voix résonne encore, vivante, claire, ferme, absolument unique ». De quoi est-il question dans ce beau texte d'Aragon ? De la quête. De la quête de toute vie.
« Je sais maintenant pourquoi je suis né au monde. On racontera mon histoire, un jour, et ses mille péripéties. Mais tout cela n'est qu'agitation, trompe l'œil (…) Mon orgueil est d'avoir aimé. Rien d'autre »
Cet enregistrement rare est extrait des Florilèges de Terzieff, spectacle qu'il a donné voici quelques années. Il nous a été transmis par Fabienne Marsaudon, qui rencontra en son temps Terzieff, “le grand seigneur du théâtre français”, pour partager une passion commune pour Rilke, et qui œuvre parmi d'autres artistes à perpétuer sa mémoire. Rappelons que nos éditions ont publié plusieurs œuvres discographiques de cette artiste talentueuse et méconnue qu'est Fabienne Marsaudon, laquelle s'apprête à donner un récital à Lausanne (les 26, 27 et 28 novembre 2010) à L'ESPRIT FRAPPEUR - Tél. 021 793 12 01) sur le thème « Les Chants de l'Aube » - De Victor-Hugo à Rainer Maria Rilke.