Quand un enfant de sept ans raconte ses mémoires, de quoi parle-t-il ? De ses perplexités et de ses jubilations, de son besoin de tendresse et de ses blessures secrètes, d’instants infimes d’une infinie résonance. Sa sagesse lui vient de son ingénuité et non de son expérience. La vie, il en goûte la saveur dans l’intensité avant d’en connaître le prix dans la durée. Tour à tour espiègle et vulnérable, câlin et frondeur, rêveur et imprévisible, Petit Trésor frictionne les contraires pour en faire son étincelle de vie. Face au monde des grandes personnes se télescopent parfois des mots et des situations qui donnent lieu à des quiproquos savoureux, des interprétations irrésistibles et des interrogations dont la drôlerie involontaire ne doit pas nous cacher la pertinence.
Un enfant partage avec les poètes et les mystiques ce don inestimable : il parle couramment le langage du cœur, ce qui donne à ses propos cette grâce unique qui l’ouvre à l’universel.
En nous conviant à revisiter notre propre enfance, il nous amène à ranimer la part la plus pure et la plus ardente de nous-même, à entreprendre de folles chevauchées sur le versant enchanté de nos vies.
Un livre délicieux et revigorant comme une eau fraîche dont on a failli oublier la saveur, et qui vient étancher une soif qui n’est pas de bouche mais de cœur.