Le professeur Stradi, un vieil universitaire extravagant et visionnaire, veut restaurer la beauté, seule capable à ses yeux de sauver le monde. Dans des situations où la poésie le dispute à l’espièglerie, il s’efforce de chasser l’intrusion décevante du réel pour en appeler à “la vie haute”, habitée par le rêve, l’espérance et les mondes réinventés. Son lyrisme révolutionnaire n’est pas sans intriguer un grand reporter qui promène sa sagacité sur un petit monde qu’un fil invisible semble relier. Chacun en effet exprime à sa manière une soif de beauté qui, à travers esthétique et éthique, requiert la délicate alliance de l’émerveillement et de la révolte, de l’apologie et du réquisitoire, de l’idéalisme et de l’engagement. On oscille entre la mélancolie douce et la jubilation, au point qu’on ne sait plus trop parfois s’il convient de rire ou de pleurer.
Un magnifique plaidoyer sur la force active du rêve dans la réalité !