Cet écrit veut réhabiliter deux valeurs – l’honneur et la fidélité – que le monde moderne a déserté et dont l’absence est à l’origine de bien des maux sociaux et des tragédies personnelles.
Si notre société n’a de cesse de requérir des attitudes de civisme, de citoyenneté, de respect des différences, n’est-ce pas parce qu’elle cherche à réévaluer des vertus oubliées, des références individuelles et communautaires qui font cruellement défaut au point parfois de mettre en péril l’équilibre de nos sociétés ? N’est-on pas en train de redécouvrir les valeurs qui donnent sens à la vie, mieux : les valeurs sans lesquelles la vie serait absurde, c’est-à-dire invivable ?
En s’attardant sur les concepts d’honneur et de fidélité, il ne s’agit pas d’exalter une posture esthétique, un dandysme, mais bien de louer un idéal susceptible de transcender les préoccupations temporelles et de fonder un véritable code de comportement, un code de conduite assurément plus édifiant que des règles de savoir-vivre à vocation essentiellement mondaine.
« Le plus formidable défi moderne — parce qu’il requiert un esprit qui n’est pas au goût du jour, un élan fait d’ardeur, de hardiesse et de pure gratuité — est à mes yeux le respect de la dignité de la personne, la restauration de sa royauté intérieure. »