Ce groupe moldave, inconnu en Occident, est le coup de cœur et la révélation des Éditions Monte-Cristo. La maestria classique de ces jeunes musiciens de Chisinau est un régal pour l’oreille ! Le sentimentalisme slave rejoint la mélancolie des ballades celtiques traditionnelles, dans une musique nimbée d’une élégance toute vivaldienne, avec le violoncelle prodigieusement expressif de Martin Neaga, le violon d’Olga Kent, les flûtes et la mandoline d’Eduard Suhari et la guitare d’Alexander Samodum.
La voix limpide d’Inna Bondari, la chanteuse du groupe, a la texture onirique de Loreena McKennit ou Sinéad O’Connor, avec une touche plus ingénue et cette fragilité presque enfantine qu’ont dans leur expression vocale les jeunes femmes slaves.
Berceuses délicatement distillées ou virevoltes endiablées dignes de Lord of the Dance, chants pleins de mystères, de douceur et d’infinies rêveries, évocations médiévales raffinées ou mélodies ensorcelantes, Ann’Sannat (qui signifie littéralement : le Conte Merveilleux des Elfes) nous entraîne dans un monde enchanteur.
Une atmosphère envoûtante à la personnalité musicale et vocale riche et très affirmée célébrant les noces bienheureuses du folk celtique et des sonorités traditionnelles slaves.