Pari insensé ou sentimentalisme excessif ? François Garagnon voit dans le geste infime de la mère qui veille, quelque chose de plus conséquent, pour l’avenir de l’humanité, que les décisions des puissants qui gouvernent la marche du monde. Car c’est à partir de cette inclination infiniment tendre et protectrice enfouie dans un instinct millénaire, qu’un petit d’homme trouvera, plus tard, assez de points d’appui et d’envol pour laisser au monde son empreinte et transformer le hasard en destin.
La femme qui porte fruit, qui donne la vie puis en prend soin, est presque malgré elle dépositaire du mystère des origines, d’une sorte de chant inaugural sans cesse recommencé qui laisse entrevoir une perfection et une pureté qui ne sont pas de ce monde.
À “celles qui donnent la vie”, l’auteur rend un hommage discret par petites touches délicates et légères, jusqu’à cette poésie mystique qui, au lieu de terminer le livre, l’ouvre sur un cantique, un éclat de lumière, une chanson de ciel.
Un splendide hommage à « celles qui donnent la vie »… Un écrit serein comme un chemin d’alliance et souverainement actif comme une bénédiction.